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Avons-nous encore des difficultés à nous laisser aimer ? Si oui, dans quelles circonstances, par qui ?
On ne peut se laisser aimer que si on sait quâon est aimĂ©, mais nâattendez pas lâamour humain seulement : il est friable, il est fragile⊠Câest lâamour divin qui culmine en nos vies parce que Lui, le PĂšre, ne nous abandonne jamais.
Ce que Dieu veut de vous, c'est de vous voir nus, comme lorsque vous ĂȘtes nĂ©s sur cette terre. Il vous connaĂźt, Il vit avec vous, Il sait qui vous ĂȘtes. N'essayez pas de vous cacher : lorsque vous voulez paraĂźtre autre chose que ce que vous ĂȘtes, c'est Ă vous que vous faites du mal. La guerre commence lĂ , Ă l'intĂ©rieur de vous-mĂȘme. Essayez de voir autrement, de comprendre autrement.
Je dis souvent aux gens : "Laissez-vous aimer !" Et on me répond systématiquement : "Mais je me laisse aimer, vous savez, je fais ce qu'Il me dit, je fais tout..." Faire tout ! Ce n'est pas cela, se laisser aimer. On ne peut se laisser aimer que si on sait qu'on est aimé, mais n'attendez pas l'amour humain seulement : il est friable, il est fragile... C'est l'amour divin qui culmine en nos vies parce que Lui, le PÚre, ne nous abandonne jamais. Il nous aime, soyez-en certains, jusqu'au bout. Quand on sait qu'on est aimé, alors on peut se libérer parce qu'on sait qu'on est regardé, qu'on est vu, qu'on est protégé, qu'on est guidé toute sa vie. Il est prÚs de nous et nous l'ignorons.
Se laisser aimer, c'est essayer que l'Ăąme de l'autre vous effleure. Nous avons besoin de cette caresse, de cette douceur... Un mot, un regard, un geste et nous sommes sauvĂ©s. Alors essayons vĂ©ritablement de nous centrer pour nous dire qu'il n'y a pas d'Ăąge pour ĂȘtre aimĂ© et, surtout, pour nous laisser aimer. Il faut que nous ayons conscience de cela.
Avez-vous rĂ©flĂ©chi une seconde si le Seigneur venait ici vous parler : que feriez-vous ? Que diriez-vous ? Quelle serait votre attitude ? Souvenez-vous, pour ceux qui connaissent la Bible et les Actes des ApĂŽtres, comment cet homme Ă©tait vĂ©nĂ©rĂ© et aimĂ© lorsqu'Il traversait villes et villages. Alors pourquoi, vous, on ne vous regarderait pas de la mĂȘme maniĂšre ? Si vous vous laissez aimer, on ira aussi vers vous pour demander une aide, on vous tendra la main et les bras, on vous tendra certainement des petits enfants pour les embrasser... Mais devenez douceur : soyez doux et humble de cĆur, effacez ces voix mĂ©talliques qui assĂšnent souvent les autres, et surtout au tĂ©lĂ©phone ! J'entends tellement de voix dans la souffrance qui ne mesurent pas combien leurs Ă©chos peuvent blesser. Essayons de regarder et de modĂ©rer toutes nos actions, devenons un peu plus sage. Mais pour entrer dans cette sagesse, Ă laquelle tout le monde aspire, je le sais, il faut que vous rencontriez cette humilitĂ© qui est le dĂ©pouillement de soi, le dĂ©pouillement de votre ego, de votre mental. Oh ! Comme il vous joue des tours celui-lĂ ! Le Christ avait raison de l'appeler le malin car il s'attaque en direct Ă notre tĂȘte et nous sommes Ă©berluĂ© de nous entendre dire des mots qui blessent ou des attitudes que nous n'aurions pas soupçonnĂ©es en nous-mĂȘme.
Il faut donc atteindre cette douceur. Le Christ le disait : "Redevenez des petits enfants, redevenez doux et humble de cĆur et vous verrez Dieu." Voir Dieu ! Y-a-t-il des hommes et des femmes qui n'aspirent pas Ă voir Dieu ? Pourquoi ne Le voyez-vous pas ? Il ne se cache pas cependant, mais on ne Le regarde pas parce qu'on n'est pas en paix avec soi-mĂȘme. Notre conscience n'est pas tout Ă fait en accord. Alors on dit : je voudrais tellement Le voir mais, en mĂȘme temps, surtout pas ! Car vous auriez peur d'ĂȘtre jugĂ© n'est-ce-pas ? Comme si Dieu Ă©tait un juge ! Il n'est qu'amour et tendresse et Il veut faire de vous ses frĂšres et sĆurs. Nous sommes de la mĂȘme essence, nous avons un mĂȘme PĂšre et une mĂȘme MĂšre et Il nous veut semblable Ă Lui-mĂȘme. Cela veut dire qu'Il a mis en vous toutes les capacitĂ©s de la crĂ©ation, Il a mis tous vos talents - des talents divers et variĂ©s - pour que cette humanitĂ© ne soit pas morose, ne soit pas triste, pour que vous puissiez Ă©tinceler justement de toutes vos facettes. Ces talents qui sont en vous, ce ne sont pas seulement les arts, il y a d'autres talents invisibles qui sont en vous. Faites-les sortir, justement en devenant doux et humble de cĆur.
Effacez à jamais tous vos désirs de domination. Se sentir supérieur à un autre, c'est déjà vouloir le dominer. Se sentir plus intelligent qu'un autre, c'est de la manipulation. Se sentir si différent d'un autre, plus beau qu'un autre ou plus belle qu'une autre, c'est déjà se condamner. Alors ayez conscience, chacun et chacune d'entre vous, de porter le feu de la parole, de transmettre aux autres ce que vous avez entendu, ce que vous aimeriez donner aux autres.
Je sais, vous, les femmes, les mamans ou les futures mÚres ou grand'mÚres, vous aimez vos enfants n'est-ce-pas ? On serait capable de donner sa vie pour eux, enfin on le croit ! Mais est-ce qu'on donnerait sa vie pour le Christ ? Je ne le pense pas. Pourtant Il nous dit ceci qu'on doit retenir : "Celui qui essaiera de sauver sa vie la perdra et celui qui donnera sa vie, la sauvera." Quelle ambiguïté dans la bouche du Christ... Il nous a donné une vie, ne la gùchons pas. Essayons de voir et de puiser à nos racines, les vraies.
Nous ne comptons sur les humains que dans l'amour qu'on leur porte. Si vous voulez que les hommes et les femmes changent dans votre entourage, n'attendez rien d'eux mais vous, transformez-vous. Apportez toutes ces richesses Ă celui qui n'en a pas, donnez sans compter.