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Quand suis-je dans l’être et quand suis-je dans le paraître ?
Si vous aviez la foi gros comme un grain de sénevé, vous diriez à ces montagnes de s'écarter et elles s'écarteraient" ? Mais l'avez-vous eu une seconde, cette foi ? Pourquoi doutez-vous ? Pourquoi avez-vous peur de perdre quelque chose qui semble vous appartenir ? Pourquoi avez-vous peur de perdre votre place ? Pourquoi avez-vous peur des autres hommes ? Qu'ils vous jugent ? Qu'ils vous jaugent ? Vous êtes supérieurs à eux tous... N'ayez plus peur.
Nous sommes, bien sûr, des terriens, nous sommes des humains mais il y a longtemps que Dieu a préparé minutieusement son œuvre. Il sait exactement le temps qu'il vous reste pour parachever ce que vous êtes, trouver votre véritable identité, non plus paraître.
Paraître, c'est l'illusion. Cessez donc, je vous le disais tout à l'heure, ce combat intérieur. Paraître, c'est essayer de trouver une place sociale en ce monde où on se sent reconnu, où l'argent nous fait notre apparence mais tout cela est caduc devant Dieu. Vous ne manquerez jamais de rien et vous verrez comment la vie sera après...
Mais pour l'heure, Il vous demande de faire des efforts pour accélérer le processus de foi en vous. Si les chrétiens seulement avaient la foi – je parle simplement des chrétiens, parmi toutes les religions du monde - il y a longtemps qu'il n'y aurait plus de guerres ni de révolutions dans le monde. Or s'il y a la guerre, cela veut bien dire qu'aucun n'a suivi ce que le Christ a demandé de faire. On lit la Bible, on se targue d'aller à la messe ou à la synagogue ou ailleurs, mais on n'a jamais compris l'extraordinaire aventure du Christ : se faire homme par humilité pour entrer dans la condition des hommes, pour nous aider à franchir le pas de nos illusions et nous amener à la réalité des faits. Nous sommes autre chose que ce que l'on paraît.
Il faut donc avoir une autre connaissance de vous-même ; tout d'abord la dignité, le respect de vous-même, savoir aussi que vous êtes beau ! Oui, et quand je le dis, c'est la vérité car vous ne voyez pas la beauté, vous êtes encore impliqué dans les apparences. Il faut donc que vous enleviez tout cela pour accéder à cette force d'amour qui est en vous, qui est votre vie, dont vous ne soupçonnez pas la grandeur.
Pourquoi croyez-vous que le Christ vous dit : "Si vous aviez la foi gros comme un grain de sénevé, vous diriez à ces montagnes de s'écarter et elles s'écarteraient" ? Mais l'avez-vous eu une seconde, cette foi ? Pourquoi doutez-vous ? Pourquoi avez-vous peur de perdre quelque chose qui semble vous appartenir ? Pourquoi avez-vous peur de perdre votre place ? Pourquoi avez-vous peur des autres hommes ? Qu'ils vous jugent ? Qu'ils vous jaugent ? Vous êtes supérieurs à eux tous... N'ayez plus peur. Pourquoi avez-vous peur de parler ? Parce que vous avez peur qu'on vous découvre ? Mais il y a longtemps qu'on vous découvre. Donc parlez, ayez le langage du Christ et de tous Ses frères, vous êtes Ses frères. Mais ne l'oubliez jamais : lorsque vous doutez, vous faites doutez des millions d'autres. Lorsque vous avez peur, ce sont des millions que vous entraînez dans la peur. Car vous ne pouvez pas être appelé par Dieu et faire partie de ce monde ce n'est plus possible !
Le Christ nous dit quelque chose que l'on ne doit jamais oublier en ce monde, Il nous dit : "Je suis la vigne et vous êtes les sarments." A-t-Il menti ? S'Il est la vigne et vous les sarments, quelle sève nourrit la vigne ? Et quelle sève nourrit les sarments ? N'est-ce pas la même ? Alors le sang qui coule dans vos veines, n'est-il pas le sang du Christ ? On n'a plus le droit de douter. Les sarments vivent de la sève de la vigne et Il dit : "Si les sarments ne rapportent pas de fruits, alors qu'on les coupe, et qu'on les jette au feu !" Donc s'Il est le Corps, vous êtes Ses membres. Vous faites partie intégrante de Lui-même, donc de Son royaume et s'Il vous confie une partie de Son royaume, c'est qu'Il vous le confie dans l'aspect le plus noble et le plus grand qui soit : la responsabilité des êtres, donc des âmes.
Pour apporter sa foi, c'est vrai qu'il faut se donner, vous avez raison de le dire. Lorsqu'on va dans un pays dont on connaît la misère, qu'on en connaît la souffrance, qu'on connaît ce qui est caché en l'homme, ce qu'ils n'osent pas dire, ce qu'ils ne peuvent pas dire, c'est à vous, responsables, de les cajoler afin qu'ils puissent s'exprimer, qu'ils puissent enfin se sentir exister en tant qu'hommes. C'est cela être un apôtre. C'est savoir aimer, et vous êtes capables d'aimer, je vous ai vus à l'œuvre, tous. Mais vous ne donnez qu'une miette de vous-même car vous n'osez pas et, pourtant, vous le pouvez, vous en avez toutes les capacités.
Osez franchir la porte de votre prison, osez sortir de vous-même, ne craignez plus de paraître et sachez être. De toute façon, rien ne pourra se faire s'il n'y a l'amour.