La traversée du Canada - Béatrice (Itinérance d’Oct. 2019)
« C’est si simple d’être en mission ! Il suffit de dire oui et d’attendre ce qui vient, le cœur ouvert. »
Partir au Canada, un mois seulement après l’itinérance de septembre que nous avions prolongée avec Annie, ça paraissait vraiment du « n’importe quoi ». Pour trois semaines ? Avec un départ dans trois semaines ? Il m’a fallu cinq jours pour me décider – en fait, ma décision était déjà prise : OUI ! Juste le temps de laver mes affaires et de les remettre dans ma petite valise… Depuis le pèlerinage au Maroc, mon défi est de voyager léger : un seul bagage cabine, même si la météo prévoit - 20 °C dans les Rocheuses canadiennes.
Pendant quinze jours, les notifications WhatsApp sont apparues sur le téléphone à longueur de journée, les réservations se sont enchaînées et quelques jours avant le départ, train, bus et appartements étaient tous réservés. Les filles, vous avez assuré !
L’arrivée à Montréal, en pleine coupures de courant depuis 48 heures, donne le ton : être dans l’acceptation, vivre l’instant présent, et dans la joie, s’il vous plaît! Et quelle joie de revoir tous ceux que j’avais quittés le mois précédent et qui auraient tant aimé nous accompagner !
La neige est au rendez-vous pour notre départ en train. Nous laissons derrière nous le Québec francophone et entrons dans la grande partie anglophone du Canada. Plus de 5 000 kilomètres vont défiler sous nos yeux avant d’arriver à Vancouver, sur la côte Ouest, où nous attend Annelie. Je me sens privilégiée de pouvoir faire ce voyage, d’admirer les merveilles de la nature en compagnie d’Helen, Tatiana et Sophie. Je me sens légère. Ce n’est pas seulement une histoire de valise : je n’ai plus d’attaches, pas d’obligations, je peux être au service, harmoniser, prier, écouter… C’est si simple d’être en mission ! Il suffit de dire oui et d’attendre ce qui vient, le cœur ouvert.
Pour tout le reste, Marie, saint Georges et les anges veillent :
. la carte bleue ne fonctionne pas quand l’achat n’est pas le bon
. il n’y a ni médecin ni infirmière à bord : nous pouvons proposer un soin
. des couchettes basses sont mises à notre disposition pour harmoniser
. on ne rate pas la cérémonie du 11 novembre avec un repas offert
. le billet de bus pris par erreur pour le mois suivant est modifié 30 minutes avant le départ
. le chauffeur du bus nous conduit jusqu’à notre appartement
. le restaurant de burgers carnés se révèle végétarien
. la pluie se met à tomber pour qu’on puisse harmoniser…
Il y aurait tellement de choses à raconter, tellement de mots, de regards et d’images à se rappeler. Je vais en oublier certains, mais d’autres sont gravés à jamais dans ma mémoire.
Cette itinérance a été pour moi un temps en dehors du temps, un temps pour vivre l’instant présent, accepter les choses comme elles venaient, les personnes telles qu’elles étaient, écouter leurs souffrances et à les remettre au Père. À travers les dires de Kathy, Diane, Alison, Stéphanie, Ben, Dana, Gail, Mike, Kenneth et tous les autres, j’ai pu comprendre les difficultés des uns et des autres, les défis que doivent relever ce grand pays et ceux qui l’habitent. Quand Dana m’a serrée dans ses bras à notre descente du bus, j’ai espéré que nous fassions partie de la génération arc-en-ciel annoncée par les prophéties amérindiennes, celle qui permettra enfin aux hommes de toutes origines de vivre ensemble en paix et en harmonie.
Merci à Marie d’avoir pu vivre cette itinérance,
merci à saint Georges de nous avoir précédées sur ces terres,
merci aux anges d’avoir veillé sur nous,
merci à tous ceux qui ont prié pour nous,
merci à vous, les filles, d’avoir été avec moi !
Béatrice (Amour céleste)