Pèlerinage en Angleterre : 7-10 Février 2020
« “Let go, let God”: lâchons et confions tout au Seigneur. »
Pèlerinage Angleterre : 7-10 Février 2020.
Thème du pèlerinage “En ces temps d'incertitude, de doute et de division, que la peur se transforme en espérance, que nous puissions affronter nos démons intérieurs et trouver la paix, que nous puissions accepter nos différences et être Un au nom du Christ, sous la protection de Marie et la direction de saint Patrick.”
Deux cars, plus de quatre-vingts pèlerins venus d’Angleterre et de France, bien sûr, et aussi d’Espagne, de Belgique, des Pays-Bas, d’Allemagne, et même d’Éthiopie… sans compter tous les pays représentés : nous étions cosmopolites, à l’image du peuple qui nous accueillait ! Mention toute spéciale à Azep et son bébé, Dagem, qui nous ont accompagnés avec le sourire.
Jour 1, vendredi 7 février – La foi
Après des retrouvailles chaleureuses à la gare Saint-Pancras, à Londres, nous avons mis le cap au nord. Première étape : Cambridge. Un grand soleil frais et venté baignait cette ville médiévale universitaire – 24 000 étudiants ! Nous y avons visité King’s College Chapel, l’un des bâtiments les plus impressionnants de la ville avec notamment son plafond de pierre particulièrement ouvragé.
Au coucher du soleil, nous nous sommes arrêtés à la cathédrale d’Ely. Édifiée au Moyen Âge, de style roman tardif, celle-ci possède, outre un magnifique plafond en bois, une extraordinaire « lanterne » octogonale aux vitraux dans les tons bleus. Nous y avons prié et chanté, unis autour des drapeaux.
Malheureusement, planning oblige, nous n’avons pas pu assister au service comme le prêtre nous y avait invités. Lorsque nous sommes partis, une lune presque pleine se levait au-dessus de la tour centrale.
Jour 2, samedi 8 février – Le pardon
Le lendemain, départ aux aurores pour la plage de Holkham, réserve naturelle au bord de la mer du Nord. Incroyable le nombre de chiens qui y promènent leurs maîtres dès 9 h du matin ! Nous y avons vibré au creux des dunes, salués par une alouette attentive à nos sons et vivifiés par le vent qui s’entraînait à la tempête. Des vibrations à la fois dynamiques et très douces… et de splendides harmoniques qui portaient vers le ciel toute la tendresse de cette terre. Étape suivante : Walsingham.
C’est là que Marie, au Moyen Âge, est apparue à une noble dame à qui elle a demandé de bâtir une réplique de la maison de la Sainte-Famille de Nazareth. Lieu de pèlerinage très fréquenté jusqu’au XVIe siècle, lorsque Henry VIII ordonna sa destruction, Walsingham a retrouvé une partie de son rayonnement depuis le XIXe siècle. Nos amis anglais, réunis sous les drapeaux dans la chapelle, ont pu confier leurs intentions à Marie. Puis, ayant gagné la grande porte, vestige de la première abbaye, nous y avons fait un chapelet et chanté. De magnifiques arbres au pied desquels scintillaient les clochettes d’une myriade de perce-neige entouraient le gazon d’un vert soutenu. Il a fallu repartir : les quatre heures de car jusqu’à Londres ont été l’occasion de témoigner, déposer, prier et chanter.
Jour 3 – Londres – Les nations Après une nuit rythmée par les mugissements de la tempête, nous nous sommes retrouvés au buffet pour un solide petit déjeuner. Il s’agissait de ne pas faillir ! Les parcs étant fermés, l’excursion sur la Tamise annulée, il a fallu s’adapter. Nous avons cheminé jusqu’au restaurant dans le vent puis sous la pluie, semant prière et lumière devant bon nombre d’ambassades, Buckingham Palace, le 10, Downing Street, Westminster, Big Ben, le Parlement, la Cour suprême… À défaut de bateau, nous avons retrouvé nos cars et fait un petit tour autour de la Tamise, sur les ponts et dans la City, avant de rallier l’église maronite du père Chafiq, « votre maison » nous a-t-il dit. Serrés autour des drapeaux, devant le chœur décoré de nombreux Y, symboles de la prêtrise, nous avons demandé aux Nations et à leurs représentants de venir déposer leurs intentions aux pieds de Marie. Un moment intense, fervent et joyeux pour clôturer cette journée agitée.
Jour 4 – Londres – Saint Patrick
La tempête avait cessé, le vent s’était calmé, le ciel était limpide, les parcs avaient rouvert : nous avons quitté notre hôtel et traversé la rue pour vibrer dans Kensington Gardens. Dès que nous nous sommes arrêtés, une, puis deux, puis une dizaine de perruches d’un vert éclatant sont venues nous accueillir, restant une bonne partie de la séance, qui s’est conclue par une «couronne» finale très harmonieuse. Il ne restait plus qu’à regagner l’hôtel pour un dernier déjeuner ensemble, l’occasion de remercier chacun pour ce qu’il a donné de lui aux autres et à cette Grande-Bretagne à laquelle nous sommes si liés… Thank you !
Cécile (Union joyeuse, Uzès ; maison Saint-Patrick)