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Quelles sont nos difficultés à aimer notre corps ?
Plus on élève son état de conscience, plus on s’élève, plus on va vers Dieu, plus notre corps se transforme, plus il devient lumineux. Les zones d’ombres disparaissent peu à peu. C’est pourquoi Dieu nous a donné cette clé de l’harmonisation, pour justement redonner au corps la Lumière dont il est issu.
Notre corps, notre temple, est sacré devant l'univers, c'est pour cela que nous sommes reliés au cosmos, que nous sommes le microcosme du macrocosme, tout est en nous, parce que Dieu l'a voulu ainsi. Il a donc voulu que nous soyons, que nous puissions créer, générer, établir la paix, l'amour etc. Or, quand on voit l'humanité aujourd'hui, on sait très bien que les temples de Dieu ne servent pas Dieu. Et c'est là le drame : c'est qu'ils servent son ennemi, sinon il n'y aurait pas de guerres, sinon il n'y aurait pas, comme on l'a vu en Colombie, tout ce qui se passe pour la drogue, pour les armes ou toutes les horreurs des guérilleros.
Le corps humain est un corps divin. A ce titre, il est évident que le Christ le premier a démontré, par sa Transfiguration, ce qu'était un corps. Notre corps est physique en apparence mais il n'est fait que d'atomes, vous l'avez entendu vous-même, le scientifique expliquait bien que nous ne sommes que des atomes. Les atomes brillent, il s'agit d'une fusion, un atome n'est jamais inerte, il est en mouvement permanent. Donc nous sommes ces atomes agglomérés pour former un corps d'une beauté resplendissante.
Le Christ en a été justement cette démonstration vivante pour l'humanité. Il s'est transfiguré afin que ses apôtres voient de leurs yeux ce que pouvait être un corps humain tout à coup étincelant de Lumière, où les vêtements prennent une blancheur éclatante, éblouissante. Il fallait que les apôtres voient car ils étaient tous thomasiens, on peut le dire.
Ce temple bouge, il est en mouvement. Plus on élève son état de conscience, plus on s'élève, plus on va vers Dieu, plus notre corps se transforme, plus il devient lumineux. Les zones d'ombres disparaissent peu à peu. C'est pourquoi Dieu nous a donné cette clé de l'harmonisation, pour justement redonner au corps la Lumière dont il est issu. Sinon, on aurait beau mettre nos mains sur un corps matière, rien ne se passerait, ce ne sont pas les mains qui soignent, c'est ce qui sort des mains pour aller vers l'autre. C'est donc bien de l'énergie dont il s'agit, ce n'est pas de la matière qui sort de nos mains.
Le Christ nous a fait le cadeau énorme de la Résurrection de son corps, ceux qui l'ont vécu à ce moment-là ont vu que la mort n'existait pas. Comment imaginez-vous que vous voyiez cela aujourd'hui... C'est bien de le lire dans la Bible, c'est bien de le lire dans les Evangiles... On dit : oui, on sait que c'est vrai quelque part, puisque 4 évangélistes l'ont écrit et que les 12 l'ont dit, alors on le sait, oui. Mais si vous le voyiez, que diriez-vous ? C'est là le problème. On peut écrire n'importe quoi mais est-ce qu'on le vit intérieurement, est-ce que nos tripes s'imaginent que le corps du Christ a été flagellé avant d'être mis au bois ? Il a été flagellé, il a été bafoué, on lui a craché dessus, on lui a mis une couronne d'épines. Et je ne sais pas si vous savez ce que sont les épines qu'on trouve en Israël, ce ne sont pas les petites épines de nos roses à nous, ce sont des arbres épineux qui ont des épines de 8 cm de long minimum. Et quand on rentre ça dans le crâne, je ne sais pas si vous imaginez la douleur d'abord, l'infection ensuite sous la chaleur. Il a subi cela : son corps a été complètement mis à rude épreuve pour nous faire comprendre toute cette souffrance acceptée pour nos péchés.
Qu'est ce que cela veut dire : nos péchés ? Mais est-ce qu'on était là il y a 2000 ans ? Oui, on était là, parce que, par l'humanité, nous sommes les héritiers de ceux qui étaient là. Même si nous n'étions pas là dans notre corps comme aujourd'hui (dans le vôtre en tout cas). Il faut comprendre qu'on a vu le Christ ressuscité et les gens (ceux qui l'aimaient) l'ont vécu, l'ont vu et il est apparu à de nombreuses personnes, pas seulement aux 12. Donc cela veut dire que c'est une prise de conscience énorme, même si notre corps tombe en ruine, comme vous le disiez, par la maladie... Qu'est-ce que la maladie ? Est ce que la maladie est justement une entrave à notre corps pour accéder à cette Lumière ? D'abord, nous générons quelque part la maladie. Nous sommes capables de générer la souffrance par nos peurs, par nos stress, par nos angoisses, par tout ce qui a été notre vie jusqu'alors.
Donc la prise de conscience par rapport au Christ est de se dire : j'ai un temple qui est le sien. Le Christ a dit : « Ce que je ferai, vous aussi, vous pourrez le faire. » Cela veut dire qu'il s'identifie à nous ; cela veut dire la prise de conscience de la beauté de notre corps, de cesser de le fustiger, de cesser de le massacrer, de cesser de lui donner un poison ou des poisons différents. Je crois qu'il faut prendre conscience que ce corps nous est donné, à nous particulièrement, pour en prendre soin. C'est un jardin, c'est un paradis notre corps, c'est la plus belle usine qui existe au monde, rien ne peut remplacer un corps humain. Cela veut bien dire que ce corps de chair va devenir Lumière par la Transfiguration, redevenir corps matière sous la souffrance et puis Lumière dans la Résurrection.
Et cela apprend les métamorphoses du corps : cela veut bien dire qu'un corps vit, il est malléable, il n'est pas inerte, donc la vie qui est donnée à ce corps passe par d'autres canaux que la matière. Bien sûr, il faut une nourriture terrestre mais il y a surtout une nourriture cosmique, une nourriture divine dont ce corps a besoin. Il n'est pas fait que de matière. S'il est fait d'atomes, ces atomes ont besoin d'une certaine nourriture matérielle, qui correspond bien sûr d'abord aux vitamines, aux protéines, aux minéraux et aux métaux. Tous les ingrédients de la terre sont aussi nos ingrédients.
Mais Il nous donne en plus : en nous révélant la prière, le Christ nous apprend à donner, à aimer son corps et à véritablement donner au corps la nourriture qui ne se voit pas. C'est cette nourriture que Dieu a voulue pour nous : la prière est le moyen, la communication qui anime notre corps, qui régénère nos cellules et ce corps Lumière de la résurrection nous le démontre à plusieurs étapes.
Il faut réaliser ce que veut dire Lumière et ce que veut dire "Corps Lumière". Il y a plusieurs interprétations et, surtout, des nuances par rapport à la vie du Christ. Mais il faut réaliser tout d'abord que ce corps, il faut que nous en prenions la res-pon-sa-bi-li-té ! Nous prenons des responsabilités dans notre travail, par exemple, sur la bonne tenue de nos cuisines, du rangement de nos affaires dans nos placards... Mais est-ce que nous nous arrêtons un peu pour voir où en est l'état de notre corps ? On fait bien sa toilette très vite, en passant sous la douche ou dans le bain, puis on s'habille mais on n'a même pas fait attention à ce que représente son corps. Ce n'est pas du narcissisme que Dieu veut de nous mais prendre conscience du tabernacle qu'Il nous a offert. C'est très différent !
Et l'effacement des péchés, c'est le sang versé. Cela veut dire le prix du sang. Le prix du sang dans la Bible, c'est très clair : c'est le nectar de l'homme, le nectar de Dieu, puisqu'il compare son sang au fruit de la vigne. Ce n'est pas pour rien que l'Eucharistie nous est donnée. Et si elle nous est donnée pour nourrir notre corps de chair, cela veut bien dire que c'est tout un symbole qui est enfermé dans l'Eucharistie : on n'a pas besoin seulement d'une nourriture matière, mais d'une autre nourriture qui est spirituelle. La première chose à considérer, lorsque nous prenons conscience que nous sommes enfants de Dieu, c'est cette beauté du corps, quel qu'il soit ! Gros, petit, maigre, vieux ou moins jeune, ça n'a aucune importance. Le corps reste dans sa beauté, il n'y a pas d'âge pour le corps, c'est ce qui est important. Le maintenir, ce n'est pas seulement par des pommades et des crèmes : en plus cela on peut le faire ! Mais surtout par la nourriture dont on vient de parler. C'est se nourrir de l'amour divin et c'est nourrir les autres de ce même amour divin.
Sans amour divin, sans prières, sans harmonisations, sans vibrations, comment pourrions-nous comprendre ce qu'est un corps-lumière ? Il faut donc que nous passions par des étapes de réconciliation avec nous-même. Et ces prises de conscience-là sont parfois douloureuses parce qu'on n'a jamais considéré son corps comme un temple, mais simplement comme une mécanique, parfois rouillée. On en prend bien sûr conscience mais ce n'est pas cela, un corps. Il faut réaliser cette usine fabuleuse, astronomique qu'est notre corps, il faut aussi lui vouer un certain regard et entendre le message qu'il nous donne.
Si la maladie s'interfère en l'homme, c'est que nous cessons d'aimer la vie à un moment donné. Il y a toujours un mal-être qui surgit et on s'éloigne véritablement de la ligne divine. On s'éloigne de la beauté et on va dans la tristesse ou dans l'ennui. A ce moment-là, les angoisses sont là pour faire ressurgir toutes nos illusions, pour nous atteindre et aller flirter avec la douleur.
Je crois qu'il faut bien réaliser deux choses dans le corps humain : d'abord l'aimer, le considérer comme un chef-d'œuvre (c'est l'œuvre de Dieu, ce n'est pas la nôtre). Aucun peintre, aucun sculpteur, aucun artiste en ce monde n'est capable de faire un corps humain et de le faire vivre. C'est l'œuvre de Dieu dans toute sa grandeur, dans toute sa beauté. Mais surtout en prendre soin, c'est-à-dire savoir que nous ne pouvons servir Dieu que si nous commençons à regarder notre corps d'une manière différente. Le corps doit vivre mais il faut que nous le fassions vivre de la manière la plus subtile, en lui donnant ce qu'il attend de nous. Et c'est par amour qu'on va lui donner ce nécessaire, afin de combler aussi les autres.