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Suis-je suffisamment libéré de mes entraves pour pouvoir communiquer honnêtement avec les autres ? Et avec Dieu ?

La vie est d’une richesse incommensurable. Chaque jour, chaque seconde Dieu nous donne à vivre une expérience nouvelle. Rien n’est statique. La communication avec les autres est d’abord la liberté, ne pas être enchaîné par les entraves qui sont nos failles.

Communiquer, c’est informer. Si nous gardions la joie de vivre, toute information serait réelle. Nous la gonflons d’incertitude, de nos doutes, nos angoisses, nos terreurs, nos frayeurs... Alors la vérité qu’on avait cru entendre et qu’on va essayer de répéter ne sera plus réalité du tout car elle sera jonchée des ombres de nos inquiétudes profondes. La notion de liberté est la première valeur de « l’apôtre », celui qui sert Dieu. Tous les apôtres qui ont vécu près du Christ se sont battus avec eux-mêmes car ils étaient de bouillants personnages. La lutte a été dure. S’ils ont trahi, il y avait de quoi ! On les fustigeait, ils entraient dans une synagogue mais il fallait qu’ils partent par une porte dérobée, sinon on leur jetait des pierres. Ils ont échappé à la mort des milliers de fois. Leur courage nous dépasse aujourd’hui. La police romaine et religieuse était dans tous les villages, il y avait des dénonciateurs partout. Le Christ devait se frayer un passage parmi tout cela avec ses apôtres et lancer ses appels envers et contre tout.

La communication entre vous doit d’abord rester l’expression de la joie de vivre. Ne pas vous prendre au sérieux pour expliquer quelque chose. Vous êtes de simples humains ! Si on perd la joie de vivre, on entre dans les notions de supériorité, orgueil, pouvoir, vouloir… La joie ne peut nous souiller car elle est l‘expression de la vie. Tout est joie. Ne déformons pas nos attitudes, gardons les simples et humbles. Soyons humbles de cœur. Les apparences ne veulent rien dire, on le voit tous les jours… On découvre que les fortunes ont été faites sur des scandales… Cessez de paraître, de jouer avec les mots. Soyons humbles et simples, ce que nous sommes, c’est-à-dire enfants de Dieu. Là, la communication passera parce qu’elle est vraie.

Le Christ nous dit cette phrase très simple que je reprends pour que vous en usiez : « Je suis la voie, la vérité, la vie. » Pour nous démontrer qui Il est, Il nous donne trois bases qui se rejoignent. La voie, c’est la lumière, le chemin. La vérité, c’est cette lumière qui nous conduit à Dieu. La vie est cette profusion de création qu’Il nous donne. Nous avons pris le chemin de l’honnêteté et de la droiture. Il est difficile : avant de le prendre, on a cherché, et on y est arrivé. Mais dans ce chemin, nous ne vivons pas toujours dans la vérité. On se ment à soi-même. On n’est pas toujours honnête avec soi-même ; on croit avoir des sentiments vrais et on s’aperçoit que c’est un leurre, une hypocrisie permanente les uns envers les autres. Voyons clair en nous-même : sommes-nous dans cette vérité ? Si nous ne la vivons pas, nous ne pouvons pas être dans la vie. Si nous ne sommes pas dans l’aboutissement de ce tout, nous avons fait erreur de chemin. Six milliards d’êtres souffrent parce qu’ils n’ont pas trouvé le chemin – certains ont cru le trouver – ils ne sont pas dans la vérité et ne vivent pas.

L’autre jour à la messe, le prêtre disait ceci : « Ce n’est pas parce que vous êtes à l’église, que vous prenez l’Eucharistie ou que vous faites de bonnes actions que vous êtes des chrétiens. Vous êtes des chrétiens si tous vos actes sont faits dans l’amour. » C’est donc une évolution des choses et des temps. Ne nous mentons plus à nous-mêmes, ne soyons plus hypocrites. Sur ce chemin, nous sommes dans la vie. La vie est d’une richesse incommensurable. Chaque jour, chaque seconde Dieu nous donne à vivre une expérience nouvelle. Rien n’est statique. La communication avec les autres est d’abord la liberté, ne pas être enchaîné par les entraves qui sont nos failles.