brian-asare-91NYyecWlHA-unsplash.jpg

Pardon et liberté

Le pardon à l’ñme

Anglais l Espagnol

Le pardon, qu’est-ce que c’est, je vous l’ai dit 100 000 fois : aimer au-delĂ  du don. C’est-Ă -dire par-don : pardonner tout Ă  la personne qui vous a fait du mal. Mais c’est bien joli, tout le monde dit "j’ai pardonnĂ©", en fait, ils n’ont pas pardonnĂ©. Alors, pourquoi n’ont-ils pas pardonnĂ© ? Le Christ le dit d’ailleurs : "Vous pardonnez du bout des lĂšvres mais votre cƓur est restĂ© sec." Alors que veut dire "pardonner du bout des lĂšvres" ?

R : On pardonne, mais on n’oublie pas. En gĂ©nĂ©ral, quand on pardonne, on a tout oubliĂ©, c’est-Ă -dire on a complĂštement enlevĂ© tout ce qui s’est passĂ© avant et coupĂ© net. Mais je pense que quand quelqu’un te fait du mal, l’avantage du pardon, si on a pigĂ© ce qui se passe dans le corps humain (tout Ă  l’heure vous l’avez dit : s’il y a la division c’est "l’autre", s’il y a l’union c’est Dieu). Normalement si quelqu’un t’a fait du mal, ou alors il est conscient de ce qu’il fait, auquel cas il travaille avec Satan, ou alors il est complĂštement inconscient, auquel cas il se fait manipuler par Satan. Donc c’est Ă  nous normalement quand quelqu’un nous fait du mal d'avoir la clairvoyance de voir Ă  qui on a Ă  faire.

Yvonne : Je vais vraiment vous expliquer une bonne fois pour toutes le pardon. Si vous saviez comme il y a des confusions dans le pardon ! Vous dites par exemple, je reprends vos mots : "Quand on a souffert, qu’on oublie la souffrance..." Ce n’est pas ça. On pourrait le croire, mais ce n’est pas ça.

Le pardon, c’est quoi ? Bien sĂ»r, lorsque quelqu’un nous fait du mal, il y a une souffrance, c’est Ă©vident. Mais que la souffrance disparaisse quand on a pardonnĂ©, ce n’est pas vrai. Mais il y a une chose qui est d’une importance capitale qu’il ne faut jamais oublier. Quand vous pardonnez, vous pardonnez Ă  l’ĂȘtre, Ă  l’individu (pas Ă  l’ĂȘtre) qu’il s’appelle Gertrude, Alfred
 Mais en fait ce n’est pas ça, il faut pardonner pour libĂ©rer l’ñme de celui qui vous a fait souffrir, car toute personne qui vous fait souffrir, sous n’importe quelle forme, immĂ©diatement elle a emprisonnĂ© son Ăąme. Si vous faites mal Ă  quelqu’un, votre Ăąme ne peut pas ĂȘtre complice, c’est votre tĂȘte, votre ego, votre mental, mais pas votre Ăąme, elle ne fait pas partie du jeu. Or, vous la mettez dans votre combine, dans vos combines humaines, elle, elle ne peut pas, donc elle est prisonniĂšre.

Et le pardon c’est s’adresser Ă  l’ñme de l’autre. "Je te pardonne Untel"  (peu importe le nom), et vous vous adressez Ă  l’ñme, en conscience. Ce n’est pas Ă  l’apparence humaine Ă  laquelle vous pardonnez, mais Ă  l’ñme de celui ou de celle qui vous a fait du mal. A partir de ce moment-lĂ , l’ñme est libĂ©rĂ©e et donc vous ĂȘtes libĂ©rĂ©. Parce que dĂšs l’instant oĂč il y a conflit entre 2 personnes, entre 2 ou 3 ou 10, Ă  partir du moment oĂč il y a conflit, les 2 Ăąmes sont impliquĂ©es puisqu’elles vont ĂȘtre soumises Ă  un esclavage. Elles n’y sont pour rien et elles se retrouvent esclaves d’un systĂšme qu’elles n’ont pas demandĂ©. L’ñme vient pour aimer, elle ne vient pas pour semer la discorde, elle ne vient pas pour tuer quelqu’un.

Et donc Ă  partir de ce moment-lĂ , ça veut bien dire que toute personne, quelle qu’elle soit, qui vous fait du mal, c’est l’Ɠuvre de Satan. Soit, vous l’avez dit, elle est consciente, mais ça on est plus ou moins conscient, mais bien souvent on est plutĂŽt inconscient car on est manipulĂ©. ManipulĂ© par l’autre, il a ses maniĂšres de vous manipuler, d’une maniĂšre ou d’une autre.

Et il y a surtout dans notre monde moderne un phĂ©nomĂšne sado-masochiste, c’est-Ă -dire qu’il y a une complaisance Ă  se faire du mal et ça c’est grave. Donc il faut vraiment comprendre ça pour ne pas tomber dans les piĂšges de ce sado-masochisme. Cela n’existait pas avant, c’est au 21Ăšme siĂšcle qu’on a vu toutes ces errances. Donc ce que je vous dis, c’est pour vous faciliter cette Ă©preuve du feu qu’est le pardon. C’est extraordinaire, vous parlez Ă  l’ñme de l’autre et immĂ©diatement


J’ai un souvenir trĂšs rapide qui est situĂ© au mois de juillet... A l’hĂŽpital, dĂšs qu’elle l’a su, elle a tĂ©lĂ©phonĂ© Ă  son fils en lui disant : tu devrais appeler ton frĂšre jumeau (ils ne se voyaient plus depuis des annĂ©es). "Non, ce n’est pas moi qui ai fait le mal, je n’ai rien Ă  lui dire." Elle dit : "Si, je voudrais que tu lui tĂ©lĂ©phones pour faire la paix, etc." et elle s’écroule en larmes. Comme il a un grand cƓur, il dit : "Ne t’inquiĂšte pas, Maman, je vais lui tĂ©lĂ©phoner." C’est ce qu’il fait. 2, 3 jours aprĂšs, elle retourne Ă  l’hĂŽpital pour commencer le traitement dont elle repasse les examens, il n’y a plus rien, elle a Ă©tĂ© guĂ©rie sur le champ, rien que par le pardon de ses 2 fils, ses 2 jumeaux. Ce qui vous prouve combien, et j’ai plein de tĂ©moignages lĂ -dessus, vous le savez
c’est vous dire l’impact du pardon.

Tant qu’on n’a pas pardonnĂ©, on garde une Ă©charde. Quelquefois les gens pensent au Christ, Ă  sa Passion, au moment de PĂąques, moi j’aimerais qu’on en parle et j’aimerais qu’on la vive tous les jours, sa Passion, c’est-Ă -dire comprendre qu’il est mort par Amour et pas par autre chose, uniquement par Amour pour l’humanitĂ©, pour que nous vivions, pour que nous ayons la terre encore aujourd’hui avec nous, c’est ça qui est important. Mais il faut savoir pardonner, mais ne pardonnez pas du bout des lĂšvres, pardonnez du fond de l’ñme. Et maintenant, quand vous pardonnerez ou que vous aurez Ă  demander pardon, eh bien ce sera Ă  l’ñme de l’autre, pas Ă  sa tĂȘte, pas Ă  son ego, pas vĂ©ritablement Ă  sa libido, mais vĂ©ritablement Ă  son ĂȘtre le plus beau qui soit, son Ăąme, car elle n’y est pour rien dans les manigances humaines, vous comprenez. Et Ă  ce moment-lĂ  tout est diffĂ©rent parce que le pardon a une autre portĂ©e, a une autre grandeur. On se rend compte qu’on a coupĂ© des liens fantastiques, des liens dont on ne savait mĂȘme pas qu’on en Ă©tait prisonnier. On est phagocytĂ© lorsqu’on n’est vĂ©ritablement pas dans le pardon.

Donc effectivement, dans tout pardon, bien sĂ»r il y a une souffrance, mais si nous gardons la souffrance comme quelque chose qui est indĂ©lĂ©bile, vous la garderez toute votre vie. Le pardon, c’est justement effacer toute forme de souffrance, puisque la souffrance c’est de l’auto-destruction.


Précédent
Précédent

🎧 Le pardon

Suivant
Suivant

🎧 Le pardon libĂ©rateur