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Il faut revivre ce que nous étions au départ mais en ne voyant que la facette intérieure et en commençant par nous dépouiller tout doucement de tout ce qui a été mis autour de nous, de tout ce qu’on a créé comme artifice.

Comment est-ce possible qu’un homme aujourd’hui puisse se sentir si petit, si avili, si démuni ? Que nous manque-il ? La raison est que nous avons eu une combinaison à travers toute notre éducation, tout un système qu’on nous a donné à vivre qui est faussé à la base. C’est une mécanique basée sur une mauvaise mathématique. C’est-à-dire que lorsque l’homme donne une instruction à ses enfants, qu’il la donne comme nous nous l’avons reçue – chacun d’entre nous a reçu des éducations différentes, mais tellement similaires – que ce soit en Egypte, au Laos, au Brésil ou ici, nous sommes des humains qui passons de frontière en frontière mais on ne connaît rien, on n’a rien compris parce que notre comportement a faussé le départ de toute chose : c’est l’orgueil.

La matière a une fonction bien déterminée, qu’on appelle souvent : ego. Ce fameux ego, on en parle souvent, on dit : « Je n’ai plus d’ego, j’ai dépouillé mon ego… » Mais dès l’instant où on le dit, c’est qu’on ne l’a pas fait ! Si on le dit, c’est qu’on en a un, sinon on n’en parlerait plus. C’est ce grain de sable qui a enrayé toute la mécanique. Dès qu’on commence à essayer de voir que notre ego existe, pourquoi est-il venu là, pourquoi est-il venu tout enrayer? C’est cela qu’il faut détruire. Il faut revivre ce que nous étions au départ mais en ne voyant que la facette intérieure et en commençant par nous dépouiller tout doucement de tout ce qui a été mis autour de nous, de tout ce qu’on a créé comme  artifice. Dès que l’on commence à déblayer le terrain de toute part, on va se sentir complètement déséquilibré, on se sent presque à nu, on se dit : « Mon Dieu, j’arrive toute nue mais comment je vais me trouver devant les autres ? » Et c’est déjà le commencement de la perfection.