Anglais l Espagnol
Profitons de ce thème pour faire le point avec notre groupe sur la qualité de notre prière.
Lorsque vous dites que vos prières sont tièdes, combien je voudrais vous dire : pourquoi doutez-vous de la prière ? Pourquoi ne donnez-vous pas plus de temps à la prière ? Vous voulez dormir un peu plus mais Dieu vous reprendra ce temps car lorsque le corps s’est reposé suffisamment, Dieu veut vous réveiller : l’homme est fait pour vivre debout ! Nous devons vivre debout et la prière éveille l’homme à la conscience divine.
Donc ne perdez plus votre temps, donnez-le pour les autres. Lorsque vous venez harmoniser ici, au Centre, vous faites du bien à trois, quatre, cinq personnes mais ces quatre, cinq personnes, ce sont des milliers que vous sauvez de la même manière dans l’invisible, peut-être à l’autre bout du monde… C’est la volonté de Dieu.
Alors lorsqu’on prie, ce travail est fait d’une façon précise. Je sais que vous avez beaucoup prié, je le sais si bien... Mais combien de prières avez-vous manquées aussi ? Combien de prétextes avez-vous donnés pour ne pas aller à vos groupes ? Combien de prétextes avez-vous donnés pour ne pas aller à vos triades ? Est-ce que vous vous croyez supérieurs ou bien trop avancés pour le faire ? Voyez, tout cela, ce sont des prises de conscience.
Ayons à l'esprit que si Dieu nous a donné trois clefs, c’est pour que nous puissions nous en servir. Lorsque le temps sera venu, Il vous donnera d’autres clefs mais pour l’instant, ce sont celles qui nous permettent d’ouvrir ce Royaume ; donc utilisez-les, ne les laissez pas rouiller pendues derrière votre porte.
Puisque nous parlons de la prière, je voudrais vous dire aussi qu’en France, partout en Europe, j’avais demandé d’accélérer la prière mais l’accélération est passée à une rapidité de mitrailleuse et je ne crois pas de Dieu soit satisfait d’une mitrailleuse ! Non. Il n’est pas non plus satisfait d’un sommeil latent entre chaque phrase. Il veut que nous soyons des enfants, mais des enfants dans une vibration d’amour : que la prière soit douce à entendre, et c’est un peu ce que nous avons toujours fait auparavant, mais le problème s’est trouvé du jour où je n’ai plus fait de pèlerinage. Alors là on a cru bon de prendre tout son temps pour dire le chapelet et quand j’ai vu le désastre, j’ai repris un peu les responsables en leur disant : "Réactivez la prière !" Alors là, ce fut comme la marée de votre mer ici, une rapidité explosive et on me disait : "Il faut deux ou trois respirations ? Est-ce que dans le Je vous salue Marie, il en faut deux ou trois ? Et le Notre Père trois ou deux ?" Alors quand on pose de telles questions... Et j’ai fort ri au pèlerinage du Mexique. Des gens de Colombie étaient venus, bien sûr, et le jour du Séminaire, à ma table on avait mis une personne de chaque pays. Immanquablement, on m’a demandé à table : "Alors, la rapidité de la prière, comment on fait ?" Je dis : "Vous, dites-moi, priez !" Il a commencé... Je n’ai rien entendu.
Ce n’est pas une machine à faire des prières, nous ne sommes pas des moulins à prières. Nous sommes des êtres humains, conscients de ce que nous faisons, et je crois que lorsque vous priez, vous savez que vous parlez à Dieu ; alors si vous dites "Notre Père qui es aux cieux..." (très vite), ce n’est pas possible ! Il faut que nous le disions avec conscience et amour : nous parlons au Père. Qu’on fasse une méditation de chaque mot ? Non ! Le Père n’en a pas besoin mais qu’on Lui parle pour que cette prière devienne une musique douce et agréable, ce qui veut dire une vibration très particulière où on se sent bien. Voilà ce que je voulais vous dire pour la prière.
J’aurai peut-être l’occasion d’en reparler mais puisque vous êtes un peu mélangés, éclectiquement, j’en profite pour vous le dire de façon à reprendre un peu un rythme humain.