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La transformation

Renaître

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Qu’avons-nous à abandonner, ou à acquérir, qui nous rendrait totalement libres ?

Il faut casser nos liens, aller au-delà. Il faut que nous devenions libres, libres d’agir, libres de penser, libres de guérir, libres de se donner. Cette liberté est la solution sine qua non de la véritable libération de l’âme.

Ce jour de Vendredi Saint, nous devons au moins une fois l'an réfléchir à nos actes. Nous y pensons tous les jours, c'est évident, nous nous rendons compte de nos imperfections, nous nous rendons compte aussi de nos culpabilités engrangées de génération en génération. Nous savons aujourd'hui le prix de ces culpabilités, cette mort lente qui nous enlève toute joie de vivre, qui nous enlève le pouvoir de regarder l'autre, de pouvoir entendre l'autre parce que nous sommes fermés sur nous-mêmes.

Cet égoïsme, nous l'alimentons par nos peurs, par la peur de manquer, la peur de ne plus avoir ce que l'on croit détenir, la peur d'avoir faim, la peur d'avoir soif, la peur tout simplement de manquer de travail... Alors on va jouer des coudes dans cette société, si dure et si âpre, pour garder sa place. Alors on va évincer les autres, éliminer les autres. C'est ce qui se passe tous les jours dans le monde mais nous qui savons ce que veut dire égoïsme, essayons de lutter, de comprendre, non plus avec notre tête, car nous l'avons fait depuis toujours. Mais le Christ nous invite à redescendre vers le cœur toutes nos formes de pensées, tous nos actes afin qu'ils ne soient conditionnés que par le cœur, de façon à ce que dimanche matin, lorsque les cloches sonneront, qu'elles sonnent la joie de votre vie, qu'elles sonnent cette générosité retrouvée. Générosité ne veut pas dire donner la dîme du fond de sa poche mais le meilleur de soi-même. Les harmonisations que vous faites, ces prières, faites-en encore davantage, donnez sans compter. Celui qui rétribue n'est pas loin, Il sait, lui, ce que nous sommes et ce que nous faisons.

Cette prise de conscience, qu'elle soit une réalité pour vous, mettez-la en pratique. Dès que ce dimanche arrive, ne regardez plus vos problèmes, ils augmentent à vue d'œil vos problèmes parce qu'ils grandissent dans votre tête, parce que vous en faites des montagnes de vos problèmes.

Savez-vous la chance que vous avez de pouvoir parler à des frères et sœurs ? Savez-vous la chance que vous avez de savoir que vous êtes aimés. Vous savez que vous êtes aimés. Il y a tant d'hommes et de femmes de par le monde qui ignorent que ceux qui les ont envoyés vers ce monde, c'est parce qu'ils les aimaient. Comment un père de famille que vous êtes aurait-il envoyé ses enfants vers une tuerie, une boucherie, sans qu'il y ait cette compassion permanente, ce regard d'un père vers son enfant qui se perd ?

Avez-vous réfléchi à ce que Dieu pense aujourd'hui, croyez-vous qu'il est sans sentiment ? Est-ce que vous vous imaginez un Dieu sévère, un juge ? Non, il n'est pas cela. Le monde s'est écarté de son image, on en a fait un monstre, alors qu'il est l'Amour. Quand on sait qu'on est aimé de cette manière, comment pourrions-nous craindre pour l'avenir ? N'avez-vous pas passé vos plus mauvaises années ? Souvenez-vous de tout ce qu'il y a derrière, tout ce que vous avez vécu dans la tourmente, les angoisses, le stress, l'incapacité de savoir où vous alliez. Quel était votre chemin, vous l'ignoriez, tous et toutes et, cependant aujourd'hui, il y a eu tant d'années, tant de mois écoulés, tant de journées d'insatisfaction il est vrai, mais combien de chemin vous avez parcouru. Combien de pèlerinages avez-vous faits pour retrouver ce chemin intérieur, pour essayer de comprendre, d'évaluer vos chances...

Les chances, n'est-ce pas la grâce de Dieu qui nous donne, juste au moment où nous en avons besoin, ce geste, ce cadeau que nous recevons, parfois cette visite, cette rencontre. Est-ce que vous croyez que Dieu ignore vos désirs ? Il est en vous, comment pourrait-Il ignorer ce que vous êtes et ce que vous désirez être ? Mais vos désirs ne sont pas toujours évidents pour vous-mêmes, ils changent tant de fois de place. On aimerait ceci, puis cela, puis cela, et on s'aperçoit que le lendemain on désire autre chose, parce que nous sommes insatisfaits, parce que tout simplement nous ne savons pas qui nous sommes, nous ne savons pas où nous allons, et nous ignorons ce que notre âme désire au plus profond de nous-mêmes.

C'est pourquoi la prière est d'une importance capitale pour l'homme car elle le remet en communication avec Dieu le Père, mais avec Dieu intérieur à vous-mêmes, afin que vous le laissiez vous conduire. Laissez-lui la place suffisante pour que tous vos stress, vos angoisses et vos doutes disparaissent. Ils ne disparaîtront pas par vos volontés, ça n'existe pas. Le stress, comme l'angoisse, est un subterfuge pour détourner l'homme de sa vraie direction. Balayez tous vos doutes par l'amour que vous donnez aux autres. Cessez de penser à vous-mêmes, allez au-dehors de vous-mêmes, allez atteindre les autres, tous ceux que vous ignorez, tous ceux qui vous semblent indifférents, tous ceux que vous avez toujours tendance à mépriser ou à juger. Allez vers eux et vous comprendrez alors combien vous sortirez riches de ces rencontres.

Que cette Pâques vous soit douce et que vous continuiez de faire, j'allais dire des efforts, oui il faut persévérer pour atteindre la perfection, car tout homme aujourd'hui ne peut se contenter de vivre dans cette médiocrité dans laquelle nous sommes tombés. Il faut casser nos liens, aller au-delà. Il faut que nous devenions libres, libres d'agir, libres de penser, libres de guérir, libres de se donner. Cette liberté est la solution sine qua non de la véritable libération de l'âme. Dieu ne peut pas être enfermé, Il doit agir avec tout ce qu'Il désire pour votre bien, pour chacun d'entre vous. Il sait, lui, ce qui vous convient. Il sait aussi les désirs qui sont erronés en nous et qui ne sont aussi que l'illusion, pour mieux nous perdre.

Et puis aussi, sachons regarder en nous ce qui nous manque encore, qui pourrait que nous puissions changer totalement. Mais qu'est-ce qui nous manque ? On a envie de changer, je le sais bien, si vous êtes là, c'en est la preuve. On veut changer, on ne voudrait plus être esclaves, on voudrait être meilleurs. Qui vous en empêche, si ce n'est vous ? Il faut se sublimer, ne pas fuir ses responsabilités. Si nous nous engageons dans un travail, dans un métier, dans une collaboration, il faut que nous fassions ce que nous avons à faire avec courage. Ce qui manque à l'humanité aujourd'hui, c'est le désir de bien faire. Il n'y a plus de cœur à l'ouvrage, on va à son travail pour un salaire. Faisons d'abord le travail avec joie et le salaire comme une gratuité. A ce moment-là, nous aurons une autre manière de penser, une autre manière d'agir et notre temps sera comblé de cadeaux et de grâces. Ne craignons plus de donner notre temps.

Vous avez le discernement, combien de fois vous en ai-je parlé ? Discerner, c'est pourvoir être éclairés, c'est marcher sur le chemin. Il faut discerner qui est qui, une pierre, un mur ou seulement le brouillard... C'est à nous de voir, de savoir regarder, de savoir comprendre, de savoir qui est l'ennemi, et de faire face. Fuir : les problèmes vous courront après car Dieu nous offre des épreuves, Il se sert parfois du malin, oui, pour que ces épreuves nous soient salutaires, car chaque épreuve nous fait grandir, chaque épreuve est un enrichissement pour l'homme, et c'est par cet enrichissement que nous atteindrons la sagesse.

La sagesse est la perfection de tout un vécu, en dedans et en dehors, avec la complexité de tout un environnement et l'agissement de l'environnement sur l'individu et, à ce moment-là, il n'y a plus de possibilité de jugement. Nous ne pouvons plus juger lorsque

nous comprenons que chacun d'entre nous est venu sur cette terre pour devenir parfait. Chacun, à sa manière, aura à faire ce travail, mais dans cet état de perfection. Nous devons aussi aider les autres à se relever à tout instant et leur donner leur chance, comme Dieu nous donne la nôtre.

Lorsque nous faisons un travail, dans un bureau, dans un commerce, une représentation ou n'importe quel travail qui soit, il faut que vous sachiez ceci : que ce travail que nous faisons est un cadeau, oui, car l'oisiveté est la mère de tous les vices, et nous en savons quelque chose dans nos sociétés modernes lorsque nous voyons nos enfants qui touchent la délinquance parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils vont faire.

La fin d'une société démontre toujours ses failles et ses faiblesses, et nous les constatons chaque jour de par le monde. Savez-vous qu'aux Etats-Unis, toutes les minutes il y a un meurtre ? Cela nous donne à réfléchir. Si nous réfléchissons, nous devons comprendre que nous participons à ce génocide par nos enfermements, l'incapacité de comprendre les autres. Alors, lorsque nous sommes dans un pays dit de liberté, agissons en homme libre, fortifions-nous dans notre foi, unissez-vous davantage. Ne vous isolez pas en n'allant plus à vos groupes, pour toute espèce de raisons. Le malin trouvera toujours toutes les raisons pour vous empêcher d'agir pour la bonne cause. Vous savez, il est écrit que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Combien de bonnes intentions avons-nous qui détruisent les autres ? C'est pourquoi nous devons aujourd'hui agir différemment et que cette Pâques nouvelle soit véritablement votre renaissance, que vous soyez vivifiés de l'intérieur. Osez dire ce que vous êtes et ce que vous faites. Osez vivre, ne restez pas tièdes, vivez votre foi, exprimez-la dans tous vos actes et vos pensées. Osez être ce que Dieu veut que vous soyez, des serviteurs dignes de le servir.


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🎧 Passer ses défauts par l'amour