Avons-nous progressé dans l'acquisition des vertus qui nous manquent ?
Lorsquâon commence Ă respecter ces trois lois fondamentales, on a inversĂ© tout le problĂšme des dĂ©fauts. Car les dĂ©fauts passent par lâamour. Pour ĂȘtre inversĂ©s, ils doivent passer par lâamour.
Vous savez, il y a eu beaucoup de prophĂštes, beaucoup dâhommes et de femmes venus sur terre pour apporter des tĂ©moignages de la vie divine. Mais nous allons tout de mĂȘme prendre le « top-niveau » de ceux qui sont venus : le Fils ! Il nây en a eu quâun ! Et je crois quâil faut comprendre vraiment ce quâest venu nous apporter le Christ. Il est venu justement nous apporter lâĂ©clairage nĂ©cessaire sur des choses aussi simples que nos dĂ©fauts et nos qualitĂ©s. Tout son enseignement nâest que cela. Il ne nous apprend pas Ă ĂȘtre sorciers ! Il ne nous apprend pas comment monter sur une pyramide en volant quatre par quatre, non ! Il nous apprend Ă faire des choses au quotidien. Braver les Ă©vĂ©nements, ne pas avoir peur, ĂȘtre tolĂ©rant, ne pas juger, ne pas Ă©vincer les enfants, laisser venir les enfants, respecter les vieillards, panser les plaies de ceux qui puent, voir que tous les malades sont nos frĂšres, nos Ă©gaux, etc.
Le comportement du Christ, câest vĂ©ritablement ce que pourrait souhaiter les milliards dâhumains qui sont sur terre aujourdâhui. Si les hommes avaient pu interprĂ©ter les Evangiles tels quâils nous ont Ă©tĂ© enseignĂ©s, il nây aurait pas tout ce quâon voit aujourdâhui. Câest parce que les hommes sont ignorants des faits. Et je crois que la premiĂšre constatation lorsquâon commence Ă comprendre le Christ : on commence Ă aimer, tout simplement. Car toutes ses lois, les deux lois quâIl nous a donnĂ©es, fondamentales, câest lâamour : « Aime ton prochain comme toi-mĂȘme. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĂ©s. » Ces deux lois-lĂ magistrales- sans oublier la premiĂšre : « Aime Ton Dieu de tout ton cĆur, de toute ton Ăąme et de toutes tes forces. » Lorsquâon commence Ă respecter ses trois lois fondamentales, on a inversĂ© tout le problĂšme des dĂ©fauts. Car les dĂ©fauts, pour ĂȘtre inversĂ©s, doivent passer par lâamour. Lâimpatience par la patience : Il faut aimer pour ĂȘtre patient. LâintolĂ©rance par la tolĂ©rance : il faut comprendre pour ĂȘtre tolĂ©rant, donc aimer. Lâorgueil nous fait accĂ©der Ă lâhumilitĂ© : comprendre combien lâorgueil nous tue. Et si, tout Ă coup, nous voulons nous dĂ©partir de cet orgueil, nous allons regarder lâhumilitĂ©. Câest par amour que le Christ lave les pieds de ses apĂŽtres. Il nous dit : « Vous mâappelez MaĂźtre et moi Je vous dis oui, vous avez raison car Je le suis, mais je veux vous montrer ce quâest un vrai MaĂźtre : câest aussi laver les pieds des serviteurs. »
Tout acte est donc vĂ©ritablement contrebalancĂ© par lâamour. Il nây a pas un dĂ©faut qui ne peut se transformer sinon par amour. Il nây a pas de volontĂ© de lâhomme qui puisse transformer un dĂ©faut mais simplement lâAmour. Comprenez bien que nous devons rĂ©aliser quelque chose : si lâhumanitĂ© avait reçu comme hĂ©ritage des vertus tellement difficiles Ă acquĂ©rir quâun certain nombre seulement y parviendrait, alors je dirais tout de suite : « Je ne crois pas en Dieu. » Mais parce quâau contraire, Dieu a donnĂ© comme hĂ©ritage aux humains toutes les vertus pour lâatteindre, Lui, et Lui nous atteindre et, surtout, nous laisser atteindre par Lui, nous laisser aimer par Lui, alors oui, je crois en Dieu, car Il a donnĂ© Ă lâhomme toutes les possibilitĂ©s de devenir comme Lui-mĂȘme, Ă son image. Il faut donc vous dire que Dieu nous donne la force chaque seconde de nos vies, sans essayer de faire de rĂ©serves, pour accĂ©der Ă toutes les vertus qui nous manquent.
Quelles sont les vertus qui nous manquent ? Câest lĂ oĂč il faut que nous ayons tout Ă coup un jour des prises de conscience. Quelles sont les vertus que jâaimerais avoir ? Si je ne les ai pas, qui mâempĂȘche de les avoir ? Alors cherchons lâenvers de ces vertus et nous comprendrons que nous avons les dĂ©fauts qui correspondent. La guerre, je vous le disais Ă Carnac, nâest pas avec vos ennemis extĂ©rieurs, câest pourquoi le Christ dit : « Priez pour vos ennemis. » Le plus grand ennemi de lâhomme, câest lui-mĂȘme. Câest ce qui correspond dans la mythologie par exemple, au dragon, aux bĂȘtes Ă©normes, etc. Du moins ce quâon peut en lire dans les mythologies. Lâhomme avec ses peurs, ses terreurs, son imaginatif, câest-Ă -dire son illusion, lâillusion qui va faire de lui-mĂȘme un vĂ©ritable monstre⊠Lâhomme est un monstre sâil nâa pas accĂšs Ă la lumiĂšre pour voir oĂč est sa vertu, oĂč sont ses dĂ©fauts ! Et lorsque nous savons que nous aimerions ĂȘtre patient, rien ne nous empĂȘche de le devenir. Si tout Ă coup on sâaperçoit quâon nâest pas gĂ©nĂ©reux, alors qui nous empĂȘche de lâĂȘtre ? Câest la peur de manquer ! Et si nous rĂ©alisons que nous sommes jaloux, quelle est donc cette jalousie qui ronge lâhomme ? Quel est le dĂ©faut qui pourrait ĂȘtre lâantidote, quelle est donc la qualitĂ© qui pourrait nous faire basculer et ne plus ĂȘtre jaloux ? Simplement avoir confiance en soi ! Câest la peur de ne pas ĂȘtre reconnu, de ne pas ĂȘtre aimĂ©. Câest la peur que quelquâun dâautre soit supĂ©rieur Ă nous-mĂȘme. On a peur que le mari en prĂ©fĂšre une autre ou que la femme en prĂ©fĂšre un autre. Cette jalousie ronge lâhomme. Elle nâest que lâabsolue certitude que vous nâavez pas confiance en vous. « Pourtant, jâĂ©tais orgueilleuse, donc jâavais confiance en moi⊠» Oui, jâavais confiance en moi, dans lâintellect que je possĂ©dais, non pas dans mon Ăąme. Câest Dieu qui est lĂ et Il est au dessus de tout, Il a donc toutes les vertus et si je peux avoir confiance en moi, câest Ă travers Lui, donc pas de jalousie. Tout est ainsi ! Nous devons donc comprendre que les dĂ©fauts ne sont que lâĂ©clairage des vertus qui nous manquent. Câest Ă nous de combattre, câest le combat avec nous-mĂȘme, câest la lutte intĂ©rieure, câest la plus dure car nous nâavons pas dâennemi en face, câest nous-mĂȘme. Nous ne pouvons plus dire : câest la faute de⊠Non ! Nous sommes responsables de nos dĂ©fauts. Ce nâest pas papa, ce nâest pas maman, le frĂšre, le mari, non ! Câest nous qui avons gĂ©nĂ©rĂ© tout cela parce que nous nous complaisons dans notre fange. Quand on se rĂ©veille, quand tout Ă coup on prend conscience de nos turpitudes on veut changer et alors on veut connaĂźtre la possibilitĂ©, la recette, de transformer tout cela. Moi, je vous dirai ceci : câest simple de changer, il suffit dâaimer chaque seconde de vos vies.