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La famille

La souffrance des tout-petits

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Quelles sont mes réactions face à la souffrance de mes enfants ou d’enfants de mon entourage ?

Je vous entendais tout à l'heure dire des choses... Par exemple vous Jacqueline, je pense que tant que vous avez prié pour votre école et que vous n'avez pas vu les réactions, Dieu nous pousse justement à ne pas voir les résultats afin que nous allions dans la persévérance jusqu'au bout. C'est à travers la persévérance que Dieu juge nos œuvres et nous ne pouvons trouver la foi véritablement que lorsque nous sommes allés jusqu'au bout, jusqu'au bout, jusqu'au bout... c'est-à-dire nous n'avons jamais atteint le bout...

C'est extraordinaire de savoir combien nous sommes illimités. C'est aussi l'éducation qui nous a donné nos limites par la peur : la conscience du petit enfant - ne grimpe pas là, ne fais pas ça, ne dis pas ça, ne fais pas ça, tu ne pourras pas, ce n'est pas ton problème, tu es trop petit, tu es trop grand, tu es trop jeune... - on a entendu cela. Donc on limite la capacité de l'enfant, vous le disiez vous-même, par les notes, par des façons qui ne mettent absolument pas en valeur un enfant. Je plains l'Education Nationale aujourd'hui, et dans tous les pays elle est semblable, ne croyez pas qu'en France on est moins bien qu'ailleurs. Tout ce que vous vivez se reproduit et est reproduit dans le monde entier. On a oublié qu'on a créé des structures il y a des années mais qu'il y a une évolution de l'homme et que les enfants d'aujourd'hui ne sont plus les enfants d'il y a 50 ans. Cela c'est inadmissible, nos enfants ont 25 ans d'avance sur nous lorsqu'ils naissent, donc vous voyez où nous en sommes au niveau de l'Education Nationale : on a plus de 50 années d'errance, c'est-à-dire qu'on n'a pas du tout compris que l'évolution n'était plus du tout une même formation, la même capacité de voir ou d'entrevoir. Vous le disiez vous-mêmes.

Lorsqu'on peut parler à des enfants de 8, 10 ans, 12 ans, c'est déjà un langage, on peut établir un dialogue, mais lorsqu'on a affaire aux tout-petits le dialogue est très difficile parce qu'on est obligé d'entrer dans leurs schémas, de descendre à travers eux pour comprendre ce qu'ils veulent nous dire. C'est un apprentissage extraordinaire parce qu'effectivement, on y découvre leur souffrance, des non-dits ; ils savent, tout petits, qu'ils ne sont pas entendus, ils comprennent les erreurs de leurs parents, ils comprennent les disputes de leurs parents, pas avec des mots mais d'une autre manière. Il faut comprendre que si nos enfants ont des maladies les plus diverses qui soient, les maladies des vieux comme on disait autrefois, c'est parce que nos enfants somatisent ; toute maladie vient de la somatisation : tant qu'un enfant ne peut pas s'exprimer et ne sait pas recevoir l'amour dont il a besoin pour être nourri journellement et être capable de faire des efforts qu'on lui demande de faire. On lui demande toujours de faire des efforts mais que lui donne-t-on en échange de ces efforts ? L'enfant, lui, a besoin d'un pacte d'amour, rien d'autre, et les adultes sont incapables de lui donner car on a trop pris les enfants pour des machines, des robots, qui tout simplement devaient grandir, et lorsqu'ils seraient grands on leur dirait ce qu'ils ont à faire. Ce n'est pas cela, l'éducation, et vous le savez bien vous-mêmes.

Quand on voit la souffrance des enfants et des adolescents, tous les jours je reçois des lettres d'adolescents et des préadolescents ; c'est époustouflant ce qu'ils nous disent.

Alors oui, j'ai besoin de plans mais j'ai besoin aussi d'une structure de travail. Comment atteindre ces enfants, comment leur parler ? Effectivement, j'ai fait beaucoup de cassettes sur les enfants parce que c'est la vie, les enfants n'ont rien oublié, ils arrivent du monde de leur Père, ils arrivent de là-bas et ils sont empreints de cette force, de cette lumière et de cette capacité de vivre dans un monde nouveau. Or, dès qu'ils arrivent, on les enferme dans un monde de mort, de peur, de stress, d'angoisse et puis de culpabilité. A partir de ce moment-là, on s'étonne que nos enfants tombent malades et que les résultats qu'on escomptait d'eux ne puissent pas être faits. Quelle erreur ! Mais qui sont les responsables, les enfants ou les adultes ? Voyez combien de temps il vous a fallu, chacun et chacune d'entre vous, pour essayer d'entrevoir une autre façon de vivre, une autre façon d'écouter nos enfants.

Je vous entendais tout à l'heure lorsque vous disiez : « Je crie, pourtant je m'interdis de le faire mais à un moment donné, le système nerveux craque. » Et nous sommes là parce que vous parlez au nom de milliers et de milliers de professeurs, d'instituteurs, etc. qui se posent la même question. Et s'il n'y avait pas tant de déprime chez les instituteurs, on ne comprendrait pas qu'il y a un malaise général mais elles sont là les maladies, elles sont bien là, présentes pour comprendre qu'il y a un mur de béton entre les enfants et leurs éducateurs. Il y a une incompréhension totale, et tout cela parce que nous n'ouvrons pas notre cœur. Vous avez vu vous-mêmes combien de temps il a fallu pour ouvrir nos cœurs, pour comprendre, pour essayer d'avoir un peu de compassion pour un enfant qui fait de l'autisme, non pas qu'il soit autiste, mais parce qu'il veut se fermer au monde qu'il ne veut pas voir, il ne veut plus entrevoir un monde qui le détruit et qui autodétermine sa fin.

C'est à vous, c'est à nous les adultes, de nous mettre vraiment à la dimension de nos enfants, véritablement à leur écoute. Vous le disiez tout à l'heure, il faut désapprendre, mais on ne peut désapprendre qu'en apprenant autre chose. Il n'y a pas une structure, il n'y a pas un phénomène et il n'y a surtout pas une recette pour désapprendre quoi que ce soit. Ce que le cerveau retient, lui, n'est pas toujours le meilleur, mais il y a tout de même un cortex qui passe les informations de l'âme, il ne faut pas l'oublier.

C'est par ce cortex que l'âme, c'est-à-dire l'esprit, s'exprime à travers vous. Dès l'instant où l'on émet la prière, lorsque vous allez à votre travail, si vous êtes en prière, il va se passer quelque chose de phénoménal, que vous verrez bientôt écrit noir sur blanc, tout simplement parce que la prière prépare votre corps-énergie à être plus fort que le corps physique. Donc tout ce corps étherique, qu'on appelle cette énergie électromagnétique, a une obéissance systématique, donc votre aura se régénère et elle peut faire face à toutes les attaques, toutes les violences verbales ou autres que vous rencontrerez. Si nous n'avons pas fait ce chemin intérieur, les quelques instants avant d'arriver dans une atmosphère où vit déjà le stress, il est impossible à l'homme ou à la femme de faire face. Nous sommes englués dans le système négatif des autres, donc il n'y a pas 36 solutions...


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