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La famille

La maternitĂ©, l’éducation

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Est-ce que je considÚre avoir été aimé/e dans mon enfance ? Quels sont mes manques ?

C’est la sociĂ©tĂ© qui crĂ©e les marĂątres parce que dans les sociĂ©tĂ©s humaines, on n’apprend pas Ă  aimer, c’est la seule chose qu’on n’apprend pas. Et pour des enfants, il n’y a que l’amour qui compte. 

Question : Il y a des mamans qui n’aiment pas leur enfant. Pouvez-vous nous dire comment cela peut se faire ?

Yvonne : Vous savez l’amour
 l’amour n’est pas seulement une parole. L’amour est un acte. L’amour est une force. L’amour est une Ă©nergie. Les mĂšres qui n’aiment pas leurs enfants, on doit se poser la question : ont-elles Ă©tĂ© aimĂ©es ? Savent-elles ce que veut dire "aimer" ? N’ont-elles pas Ă©tĂ© justement atteintes de cĂ©citĂ© par rapport Ă  leur enfant ? Est-ce qu’elles ont vu leur enfant ? Est-ce qu’elles savent qui il est, qui ils sont ? Si on n’aide pas la maman Ă  dĂ©velopper des sentiments pour ses enfants, elle vivra comme on l’a fait vivre, elle redonnera exactement l’image qu’on lui a fait dĂ©couvrir. C’est ce que je vous disais tout Ă  l’heure : l’enfant est un problĂšme, l’enfant est un handicap, avec des enfants on ne peut plus rigoler, on ne peut plus s’amuser. Ce sont autant d’images qui ont percutĂ© l’oreille de cette jeune mĂšre qui deviendra totalement indiffĂ©rente Ă  sa progĂ©niture.

C’est une responsabilitĂ© sociale, c’est la sociĂ©tĂ© qui a crĂ©Ă© les femmes sans amour. Si l’homme aimait, nous – femmes - pourrions aimer davantage. Je crois qu’il est trĂšs important de comprendre le lien - cette prĂ©paration dans l’amour entre l’homme et la femme. S’il n’y a pas cet Ă©tat de confiance totale, s’il n’y a pas osmose entre les deux, comment voulez-vous que la mĂšre, qui a tous les handicaps physiques de la maternitĂ©, puisse donner de l’amour Ă  ce qui a Ă©tĂ© un problĂšme pour elle pendant 9 mois ? Si l’image du pĂšre ne vient pas justement l’honorer, lui dire combien c’est extraordinaire d’avoir un enfant ?

Voyez-vous, il y a des faits et gestes qui sont d’une importance capitale et je crois que le pĂšre aide Ă©normĂ©ment dans la vie intra-utĂ©rine de l’enfant. La mĂšre pourra mieux aimer quand elle aura compris combien le pĂšre aura aimĂ© l’enfant qu’elle porte en son nom.

Je crois que notre sociĂ©tĂ© a Ă©tĂ© dĂ©truite par le fĂ©minisme car la femme voulait des enfants seule, voulait un pĂšre choisi sur modĂšle physique  - un peu comme on cherche un bel Ă©talon. Je crois que c’est grave, trĂšs grave pour la sociĂ©tĂ© humaine car une femme, avec toute la meilleure volontĂ© qui soit, ne peut apporter tout l’équilibre dont l’enfant a besoin. Bien sĂ»r il y a des cas nombreux oĂč la femme est presque seule pour Ă©lever ses enfants, tous les cas que nous connaissons - des divorces et puis bien sĂ»r des sĂ©parations, et puis la mort - mais dans la gĂ©nĂ©ralitĂ© des cas, les femmes qui n’aiment pas leur enfant, c’est qu’on ne leur a jamais fait dĂ©couvrir ce que reprĂ©sentait un enfant pour elles, ce que cet enfant Ă©tait venu leur apporter.

Vous voyez, tous ces encombrements dans nos Ă©ducations, c’est justement parce que nous n’avons pas Ă©tĂ© Ă©duquĂ©s, parce qu’on ne nous a rien appris de la rĂ©alitĂ© des choses. Au lieu de faire beaucoup de cours de philosophie ou d’analyses de toutes sortes, on ferait mieux d’apprendre aux jeunes filles et aux jeunes garçons Ă  devenir ce qu’ils seront plus tard : des jeunes pĂšres et mĂšres. C’est une Ă©cole qui a son importance et je crois que c’est dans le respect de chacun, dĂ©jĂ  au dĂ©part de la vie, c’est tout petit qu’on apprend Ă  un homme Ă  respecter la femme, et Ă  une femme Ă  respecter un homme. C’est pourquoi nous ne devons jamais faire des problĂšmes de race, donc des problĂšmes de sexe. Il faut que nous ayons une juste vue sur les uns et les autres pour apprendre Ă  nos enfants Ă  ĂȘtre responsables de leur corps, donc de leur fĂ©minitĂ© ou de leur masculinitĂ©. C’est de la façon dont nous allons les Ă©duquer que, plus tard, ils pourront eux aussi aimer encore davantage leurs enfants.

Voyez-vous, des marĂątres je n’en connais pas, c’est la sociĂ©tĂ© qui crĂ©e les marĂątres parce que dans les sociĂ©tĂ©s humaines, on n’apprend pas Ă  aimer, c’est la seule chose qu’on n’apprend pas. Et pour des enfants, il n’y a que l’amour qui compte. Alors lorsqu’on s’est dĂ©barrassĂ© de son fardeau - lorsqu’on a mis au monde ce fardeau, cela veut bien dire le poids qui nous encombrait pendant 9 mois - les autres feront son Ă©ducation.

L’amour n’est pas passĂ© par ce cordon ombilical parce qu’on ne lui a pas expliquĂ© ce qu’était un enfant. VoilĂ , je crois, tout simplement. Il faut donc nous acharner Ă  apprendre aux autres Ă  aimer, Ă  construire, que ce soit par nos dirigeants ou dans toutes les corporations, que les femmes et les hommes soient conscients de leurs responsabilitĂ©s et qu’on ne recrĂ©e plus une civilisation sur des normes impropres Ă  la culture, c’est-Ă -dire ce que veut dire aussi "culture humaine". Et de dĂ©montrer ce que l’amour peut engendrer comme structure de base chez tout individu qui aura des responsabilitĂ©s plus tard.

Un ĂȘtre aimĂ© sera toujours assurĂ© de vivre et de faire sa part du gĂąteau, les autres seront toujours des laissĂ©s pour compte, et c’est ce qu’on voit dans nos sociĂ©tĂ©s actuelles, il n’est pas besoin d’aller loin pour se rendre compte de la souffrance de nos jeunes. S’ils Ă©taient vraiment aimĂ©s, croyez-vous qu’il y aurait autant de rĂ©bellion ? C’est Ă  nous d’avoir un autre regard sur eux et de comprendre le dĂ©sarroi qui se passe aujourd’hui. Qui sont les responsables, l’enfant ou ceux qui les ont mis au monde ?

Question : Quand il s’agit de petits enfants, ce sont des victimes tout de mĂȘme. Qu’est-ce qu’on peut faire, il n’y a rien Ă  faire dans ces cas-lĂ  ?

Yvonne : Vous savez, il faudra du temps pour qu’une sociĂ©tĂ© redevienne humaine, dans le sens divin. Restructurer un monde n’est pas une chose facile. Si on n’avait que les gouvernements, les lois pour le faire, nous serions des dĂ©semparĂ©s et des pauvres, vraiment de trĂšs pauvres gens, mais il y a pour nous une importance capitale au-dessus de tout cela : le doigt de Dieu, cette facultĂ© extraordinaire de chambouler les choses et de remettre ce qui doit ĂȘtre remis Ă  sa place.

Je crois que notre intĂ©rĂȘt Ă  tous, c’est de comprendre le sens d’une civilisation, c’est de comprendre aussi ce que nous avons Ă  faire en tant qu’hommes et femmes. Nous n’avons pas appris la sagesse pour rien ces temps derniers, cette maturitĂ© qui nous donne cette sagesse et cette sagesse qui nous permet de parler de cƓur Ă  cƓur ; ce n’est mĂȘme plus d’ñme Ă  Ăąme, c’est beaucoup plus important, cƓur Ă  cƓur, cela veut dire l’Esprit est entrĂ© et il va faire son Ɠuvre. Il faut donc que nous ayons conscience qu’il faut tout le temps nĂ©cessaire pour que Dieu mette les choses en place, afin qu’une sociĂ©tĂ© nouvelle puisse s’établir dans ce monde. Et je puis vous garantir que les lois suivront, que ce soit la mĂ©decine ou toute forme de changement dans la sociĂ©tĂ© scientifique comme dans les sociĂ©tĂ©s de recherche de toutes sortes. Tout se mettra en mouvement et nos enfants, ceux d’aujourd’hui, ceux de demain seront diffĂ©rents. On n’aura plus ces combats : vouloir la meilleure place, la matĂ©rialitĂ© n’aura plus de prise dans l’esprit de l’homme parce qu’il aura trouvĂ© un autre idĂ©al, c’est-Ă -dire vivre pour la joie de vivre. 


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