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Suis-je toujours clair dans mes pensées ?

Nous mentons, on se ment à soi-même, et je voudrais vraiment éveiller votre conscience à ce que veut dire le mensonge à soi-même. J’en ai parlé déjà plusieurs fois : c’est le mensonge contre l’Esprit, c’est véritablement le péché contre l’Esprit. 

Quand vous comprendrez que Dieu vous aime infiniment, chacun et chacune d’entre vous, vous n’aurez plus à vous battre pour savoir où sont les privilèges de votre part. Vous n’avez pas encore ce sentiment absolument certain que Dieu vous aime car, si vous l’aviez, il n’y aurait plus aucun problème.

Quand il y a des problèmes chez les humains, c’est que véritablement vous ne pouvez pas aimer l’autre parce que vous ne vous sentez pas complètement aimé vous-même. Et il est vrai que si nous n’étions pas aimés de Dieu, nous serions incapables d’aimer puisque l’amour, c’est Lui qui nous le donne. Il est la vie, Il est l’amour ; et l’amour est créateur, donc c’est parce qu’Il nous aime, d’abord qu’Il nous a créés, mais ensuite, c’est parce qu’Il nous aime que nous pouvons aimer ; c’est parce qu’Il nous aime que nous avons la force de tolérer, d’être patients. L’amour nous permet d’abolir toutes nos entraves, l’amour nous permet d’abolir tout ce qui n’était pas l’axe divin.

Lorsque vous êtes seul face à vous-même, à l’intérieur de vous-même, vous avez compris que Dieu est en vous. Quand on a quelques lueurs par jour,  quelques secondes de vie présente, là, on réalise que nos actions ne sont pas aussi belles qu’on l’aurait cru parce qu’elles sont entachées de pensées nébuleuses, et je dis nébuleuses pour ne pas dire négatives, parce que nous jugeons en permanence. Nous disons que nous ne jugeons pas mais c’est faux, nous jugeons.

Puis nous mentons, on se ment à soi-même, et je voudrais vraiment éveiller votre conscience à ce que veut dire le mensonge à soi-même. J’en ai parlé déjà plusieurs fois : c’est le mensonge contre l’Esprit, c’est véritablement le péché contre l’Esprit. Et je crois qu’il faut vraiment travailler là-dessus. Il faut que nous sachions être clair et net dans notre façon de penser, non pas nous surveiller dans ce que nous disons, parce qu’il est souvent trop tard, c’est déjà dit et on blesse

Vous qui avez tous fait des entretiens, vous avez compris que lorsqu’on reçoit l’entretien de l’autre, c’est-à-dire que l’autre parle et qu’on écoute, il est rare qu’on puisse juger. Pourquoi ? On est tenté, je le sais, vous êtes tous tentés et vous le faites au départ, les pensées se bousculent en vous parce que vous écoutez et votre attitude est déjà raidie devant l’autre parce qu’il vous raconte des absurdités, que vous savez très bien que ce n’est pas ce qu’il conviendrait de faire ou de dire. Et puis, au fur et à mesure que vous avancez, que vous écoutez et que vous priez, vous prenez conscience que son âme souffre tellement que c’est sa souffrance qui lui fait dire et faire tout cela. A ce moment-là, vous êtes pris de compassion, c’est le 2° stade, et cette compassion va faire éliminer tous les griefs que vous pourriez avoir contre elle ou contre lui ; l’entretien devient divin parce que tout soupçon, tout doute, toute parole aigre-douce s’éliminent de nous pour ne laisser la place qu’à l’écoute, qu’à l’amour de l’autre, essayer de l’aimer, essayer de le construire. Elle n’a pas ou il n’a pas la possibilité de comprendre ce que vous comprenez. Lorsqu’on a compris ce qu’est un entretien, on réalise combien on en est loin dans notre vie quotidienne. Il suffit de parler entre 2 portes avec quelqu’un pour se rendre compte qu’on est déjà en train de démolir celle qu’on a harmonisée tout à l’heure, vous le savez...