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Quelles sont mes plus grandes peurs, dont j’aimerais me débarrasser ? 

Est-ce que je parviens à discerner sans juger ? 

On doit toujours voir la fragilité de l’autre mais c’est parce qu’on a constaté la fragilité qu’on va le renforcer par notre amour et nos prières.

Nos peurs sont de l’orgueil, c’est incroyable ! On a la peur d’être jugé, la peur de mal faire, la peur de bien faire, la peur de manquer... Les peurs sont multiples mais elles sont occasionnées par quoi, créées par quoi ? Par notre orgueil, parce qu’on a la peur de ne pas être reconnu, la peur d’être mal connu, la peur d’être mal aimé, la peur de ne pas pouvoir aimer, la peur de manquer, la peur d’être généreux... Les peurs sont constamment créées par notre illusion, c’est-à-dire quoi ? Notre mental, puisque notre mental est au service de l’ego, l’ego est au service du malin, c’est clair... Il n’y a que notre amour qui est au service de Dieu, il n’y a donc que nos pulsions de générosité qui sont amour.

Tous les mots qui sortent de notre bouche ou de nos pensées sont axés vers l’autre dans l’amour. Peu importe que vous trouviez les prétextes les plus fallacieux, dès l’instant où vous émettez un jugement, il n’y a plus d’amour, c’est clair ! C’est à nous vraiment de réaliser que nous avons un potentiel toujours à donner, puisqu’il ne vient pas de nous, il nous est donné. Dès l’instant où l’on aime, on pourra aimer 10 fois, 20 fois, 100 000 fois plus parce qu’à chaque fois qu’on aimera, on recevra de l’amour.

Donc toutes les motivations de nos peurs sont créées par notre orgueil et dès l’instant où on entre dans la phase de l’orgueil, automatiquement on fait de l’autodestruction. Donc là encore : le bien et le mal.

J’ai mélangé vos questions, mais c’est pour que vous puissiez voir où chaque chose se situe...

Je dis toujours : il ne faut pas être aveugle, ni sourd. Il faut donc que nous puissions percevoir qui est en face de nous, mais ce n’est pas parce que nous le percevons que nous le jugeons. Nous le percevons, c’est-à-dire nous devons savoir qu’il est capable de telle et telle réaction, de telle et telle pulsion. Mais si nous l’aimons suffisamment, il pourra se dépasser lui-même. Par contre, si nous jugeons cette personne parce que nous avons découvert qui elle était, à ce moment-là nous lui mettons une étiquette et cette étiquette va la faire entrer dans le cheminement que nous lui avons tracé. Le jugement, c’est une négation totale, puisque le jugement enferre l’autre définitivement dans son mal et nous entraîne avec lui. On se juge en le jugeant. Voyez la différence.

On doit toujours voir la fragilité de l’autre mais c’est parce qu’on a constaté la fragilité qu’on va le renforcer par notre amour et nos prières. Vous dites : « Celui-là est faible », vous voyez son comportement, il a agi avec ses enfants, dans son travail, on voit sa faiblesse, on le voit... On ne va pas dire : « Il est faible » et je le juge ainsi, on va dire : « Mon Dieu, je vous le confie. » Vous allez vous mettre en prière et vous ferez en sorte que chaque jour sa faiblesse se transforme en force. Et quand vous aurez à lui parler, qu’il dira : « Oui, mais je suis faible... » Vous direz : « Non, tu n’es pas faible, tu es fort. » Donc vous voyez, vous contrarierez les jugements que vous auriez pu faire et vous allez le faire grandir automatiquement, le faible deviendra fort. Mais il ne peut devenir fort que par votre amour.

C’est pourquoi le jugement est dangereux puisqu’on coupe l’être de toute possibilité de grandir et on le met justement dans un système. Il est prisonnier puisqu’on a mis une étiquette sur la porte : « faible », par exemple, mais je pourrais prendre toute espèce de jugement. Donc surtout, dès l’instant où vous sentez à vos lèvres, ou dans vos pensées, ou votre regard un jugement, surtout transformez tout de suite dans la pensée positive et immédiatement priez pour la personne, parce qu’un jugement vous a effleuré. C’est facile !